5 éléments d'un plan de sécurité en milieu sauvage

Vous prévoyez une expédition dans une région sauvage et isolée ? Si c'est le cas, vous devez avoir un plan de sécurité. Ces 5 étapes sont essentielles pour élaborer un bon plan de sécurité pour l'arrière-pays et le remettre entre de bonnes mains. Lorsqu’il s’agit de créer un plan de sécurité, un document écrit ne peut pas vous mener bien loin. Rien ne remplace l’expérience, la formation et la prise de bonnes décisions en matière de prévention et de gestion des risques. Cependant, un plan de sécurité vous aidera à mieux évaluer les risques, vous fournira un emplacement centralisé pour les informations importantes (comme les numéros de contact d'urgence) et vous aidera à communiquer clairement avec le support hors voyage. Utilisez ce modèle de plan de sécurité (docx) pour vous aider à mieux préparer votre prochaine expédition. Apprenez de notre aventure sur la rivière Magpie 2016 avec la fondation Tip of the Toes, qui emmène de jeunes adultes atteints de cancer dans des expéditions visant à renforcer leur confiance en soi. Planifier un voyage pour 29 personnes, dont beaucoup ont de graves problèmes de santé, sur l'une des meilleures rivières d'eau vive au monde nécessite une préparation et une planification minutieuses. Voici 5 clés pour créer un plan de sécurité utile pour votre expédition en pleine nature.

1 - Gardez votre plan de sécurité accessible

Assurez-vous que votre plan est facilement accessible, pour vous et votre réseau de soutien. Une copie d’un plan de sécurité stockée dans un sac étanche emporté par une rivière ne sert à rien. Nous aimons conserver tous les détails auxquels nous devons accéder rapidement dans un seul document. Le chef d'expédition imprime des copies à emporter avec lui lors de l'expédition, en nombre suffisant pour chaque guide, mais distribue également des copies du plan à :

• logistique hors voyage et personnel de soutien
• services d'urgence / services de transport
• parties liées

La couverture du plan de voyage contient généralement des détails importants tels que : le nom du groupe et les dates, les coordonnées de l'équipe, les principaux numéros d'urgence et d'autres ressources.

2 - Énoncez votre plan d'évacuation

Rédigez votre procédure de communication et d'évacuation. Par exemple, avec Boreal River, nous classons et communiquons sur les incidents avec 3 phrases :

• Urgence
• Mineure
• Tout va bien

Une situation d'urgence est une situation qui met en danger la vie ou l'intégrité physique d'une personne et qui nécessite une intervention urgente. Nous demanderons alors l'aide de services d'urgence extérieurs tels que la police, l'ambulance ou l'armée. Une situation mineure est généralement l’évacuation d’une personne hors du voyage qui nécessite un soutien et un transport non urgents. Tout va bien est utilisé lorsqu'aucune aide immédiate n'est requise de la part de ressources extérieures à l'expédition. Il peut y avoir eu un incident qui doit être signalé, une demande de ressources ultérieure, une mise à jour, etc. Nous aimons ces termes car ils sont distincts l'un de l'autre. Nous ne voudrions pas de confusion quant à la gravité de la situation lorsque l'on appelle depuis une connexion satellite de mauvaise qualité, ou lorsque le message est transmis d'une personne à une autre, lorsque le téléphone est cassé. D’autres organisations utilisent des termes différents tels que « situation rouge » et « situation verte ». Quels que soient les termes que vous utilisez dans votre plan de sécurité en milieu sauvage, rédigez votre procédure pour chaque niveau d'incident :

• Qui appeler en premier, en deuxième, etc.
• Que dire
• Que devraient faire vos personnes d’accompagnement hors voyage ?
• Comment fonctionnera le transport ?

Prévoyez les appareils de communication que vous emporterez. Au Canada, il est de plus en plus courant pour les expéditions commerciales d'emporter un appareil principal et un appareil de secours. Pensez à prévoir des piles de rechange ou à pouvoir les recharger. Assurez-vous de vous entraîner à utiliser votre radio, votre téléphone satellite ou votre balise de localisation afin de ne pas avoir de problèmes en cas d'incident.

3 - Gardez une liste complète du groupe

Votre plan de sécurité doit contenir une liste de tous les membres du groupe. La collecte des informations à l'avance garantit que les personnes de soutien qui ne participent pas à l'expédition ont également accès à :

• Les numéros de téléphone portable et les e-mails peuvent être utiles pour communiquer avant l'expédition
• Noms et numéros de téléphone des personnes à contacter en cas d'urgence, de la famille ou des amis, à joindre en cas d'incident pendant le voyage
• Les problèmes médicaux pertinents, les allergies, la date de naissance, le poids et les numéros de police d'assurance maladie peuvent tous être des informations importantes auxquelles il faut avoir un accès rapide en cas d'incident médical.

Exemple:

4 - Inclure votre plan d'itinéraire

Il est beaucoup plus facile de déterminer les coordonnées du quadrillage à l'avance plutôt que de les lire sur votre carte ou votre GPS pendant un incident, la nuit, lors d'une tempête, lorsque les ours arrivent ! Vous apprécierez cette partie de la ressource si vous appelez une entreprise de transport ou un service d'urgence pendant l'expédition. Inclure les emplacements en grille des campings probables, des principales caractéristiques et des points d'évacuation tels que les routes ou les zones d'atterrissage connues. Votre itinéraire permettra au monde extérieur de savoir où vous êtes, ou du moins où vous êtes censé être au cas où ils auraient besoin de vous rejoindre. Et il leur indiquera le meilleur moyen de vous rejoindre en fonction de la géographie de la région : hélicoptère dans les zones dégagées, bateaux à moteur sur les grands lacs... etc.  Exemple:

5 - Entraînez-vous à exécuter votre plan de sécurité

Ne vous contentez pas d'établir un plan, entraînez-vous à l'exécuter. Avant le début de la saison, notre équipe se rend dans des conditions aussi réalistes et proches que possible de la réalité. Nous passons en revue une série d'incidents mineurs et d'urgence. Nous pratiquons tout, des sauvetages en eau vive et du transport aux soins médicaux en passant par les appels téléphoniques par satellite. Notre personnel de soutien de base s'entraîne à répondre aux appels et à intervenir de son côté. Après chaque simulation, nous discutons de ce qui s'est bien passé, des domaines dans lesquels nous pouvons gagner en efficacité, de la manière d'éviter des incidents similaires et des équipements qui ont été utiles ou qui ont fait défaut. Puis nous recommençons. Et encore. Grâce à cela, nous apprenons des choses qui influencent nos prises de décision lors des expéditions. Parfois, un scénario est tellement difficile à gérer que l'équipe se rend compte qu'il vaut mieux que nous adaptions notre activité ou notre itinéraire. Après une journée de formation, nous révisons notre plan de sécurité en fonction de ce que nous avons appris.